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J e   m ' e n t r a î n e   d o n c   j e   s u i s   !
27 octobre 2008

L'art d'être debout

Pas si simple de vivre debout...

cboiocchi2Le psychologue Jacques Dropsy** souligne fort justement combien « L’équilibre vertical du corps humain sur une base aussi étroite que celle donnée par les pieds apparaît comme un tour de force permanent. » Selon Jacques Dropsy***, l’erreur serait de s’en tenir à un alignement des structures osseuses pour trouver sa stabilité verticale, ce qui reviendrait en fait à déplacer le poids de son corps sur les talons et donc à perdre la plus grande partie de notre aptitude au mouvement. C’est justement en partant de ce mauvais positionnement que ce thérapeute expérimenté en vient à définir ce qu’il considère comme une loi inhérente à la réalité humaine : la dynamique posturale, qui consiste à visualiser un axe vertical pour gérer notre équilibre statique et dynamique. Or c’est en développant cette conscience des axes qu’il devient possible d’accéder à un niveau de psychomotricité plus appréciable, en partant du principe que nous assurons continuellement notre aplomb non pas en nous rigidifiant mais bien plutôt en réalisant une oscillation continuelle et une flexion légère des articulations pour maintenir un rapport vivant avec la pesanteur.

La gestion permanente du déséquilibre 

Bruce Lee, qui accordait lui aussi une importance fondamentale à la posture debout et particulièrement au maintien de la stabilité, conseillait d’enfiler chaque jour ses chaussettes en testant son équilibre sur une jambe puis sur l’autre ! Je voudrais à mon tour insister sur l’importance de cette attitude si profondément humaine qui fait de nous à chaque instant des équilibristes en acte et nous incite en permanence à trouver de nouveaux appuis pour réduire ou simplement mieux gérer cette contrainte. Car dans toute entreprise d’expression corporelle, il est d’abord capital de localiser le pivot du mouvement, cet axe imaginaire qui situe le corps dans sa hauteur et à partir duquel s’effectuent ces rotations qui génèrent une force hélicoïdale dite « de torsion » qui mettent en action les muscles du tronc. L’ostéopathe Pierre Hammond* nous rappelle d’ailleurs que : « Tous les mouvements exécutés dans les arts martiaux, qu’il s’agisse du judo, du karaté ou de l’aïkido, pour ne citer que quelques exemples, répondent à une forme hélicoïdale, afin d’assurer une défense plus efficace et une plus grande rapidité des mouvements d’attaque. Dans toutes ces disciplines, on fait d’abord ressentir à celui qui les pratique ce qui se passe à l’intérieur de son être avant de l’autoriser à projeter vers l’extérieur. C’est grâce à la perfection de l’intériorité que l’on atteint celle de l’extériorité. » Or c’est précisément cette constitution en hélice et le jeu de ces forces contraires qui se neutralisent ou se dynamisent le long de cet axe vertical qui permettent à la structure corporelle humaine d’être un exemple d’équilibre d’un point de vue postural et gestuel. 

Claude Boiocchi

Coach & consultant 

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